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 jardin politique

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nicogé
le clandestin
nicogé


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MessageSujet: jardin politique   jardin politique EmptyDim 20 Mai 2007, 15:04

libé.fr

Culture


Graine de résistance
Le paysagiste Gilles
Clément explique qu'il annule ses engagements avec l'Etat. Décision
dictée par l'élection de Sarkozy, qu'il juge porteur d'un projet
néfaste pour la planète.
Par Eliane PATRIARCA

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Sa radicalité détonne dans le paysage français, où les
frontières politiques s'amollissent jusqu'à faner. Vendredi, le
paysagiste Gilles Clément, intervenant aux 46e Journées des plantes
de Courson (Essonne), a transformé sa conférence en manifeste
politique. Une déclinaison du communiqué figurant sur son site web
(1) depuis l'élection présidentielle. Le théoricien du
«jardin planétaire», créateur du parc André-Citroën ou du
jardin du musée du Quai-Branly, annonce qu'il annule
«la totalité des engagements pris auprès des services publics et
privés sur le territoire français, à l'exception des instances
officielles ou non officielles où, de façon avérée, s'établit la
résistance».
Explications du jardinier-écrivain, dont le dernier
livre s'intitule
Une écologie humaniste (2).










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Pourquoi cette prise de position publique
?


Je refuse de cautionner un projet qui va dans le sens d'une
destruction de la planète et n'est pas conforme à ce que j'estime
humainement acceptable.

En quoi ce projet vous paraît-il destructeur
?


C'est un projet ultralibéral, qui favorise la santé des
entreprises plutôt que la santé humaine, où l'économie domine, où
les fluctuations de la Bourse commandent, où la pollution devient
une monnaie d'échange avec les droits à polluer et le marché du
CO2. L'humanité est au bout d'une chaîne de fabrication et de
prédation, et nous dépendons d'une diversité biologique qui est
aujourd'hui réduite par notre activité et par l'arasement, à
travers l'agriculture, des conditions nécessaires à cette
diversité. Nous vivons en accélérant des mécanismes dévastateurs
pour l'eau, le sol, l'air, les aliments, au service de la tyrannie
boursière.

Mais cela n'a pas commencé le 6 mai...

Les choses étaient engagées très largement, mais il y avait
encore une plasticité, des possibilités de discussion. Même si
depuis douze ans, nous étions dans une sorte de laminoir nous
engageant dans une voie unique. Avec Nicolas Sarkozy, on s'engage
de façon absolue dans ce système ultralibéral et cynique.

L'élection de Royal aurait-elle changé cela
?


Le choix du 6 mai nous fait descendre de plusieurs étages d'un
coup ! Le programme de Royal était un programme de société, et non
de castes. Il y avait la perspective qu'elle s'entoure de gens
compétents.

Juppé est nommé ministre du Développement durable,
concept que vous dénoncez...


C'est un mauvais oxymore. Comme le dit un économiste américain,
dans un système fini comme celui de la planète, il faut être fou ou
économiste pour imaginer un développement infini. Sous des
apparences de belles idées, le développement durable sert de
caution à des pratiques non écologiques. L'exemple le plus
frappant, ce sont les biocarburants, qu'on présente comme «la»
solution. Ce n'est que de la poudre aux yeux pour maintenir
l'industrie automobile, et éviter que le choix de la voiture soit
débattu. Sur un plan environnemental, c'est une aberration. Ils
polluent à peine moins l'atmosphère que les carburants
traditionnels, et pour faire un litre de biocarburant, il faut un
litre de pétrole !

Vous avez déjà annulé des engagements ?

Oui, des interventions dans des organismes dépendants de l'Etat.
Je préfère perdre des chantiers, et aller en trouver ailleurs ou
réduire mes dépenses. Le pouvoir, l'argent ne m'intéressent pas. Au
départ, je voulais tout annuler, mais, depuis mon communiqué, j'ai
eu beaucoup de réactions. Et je me suis aperçu qu'il y a des lieux
de résistance où il est possible de travailler : collectivités
locales, associations...

Vous écornez votre image consensuelle.

Cela fait trente ans que je dis des choses que personne
n'écoute. On dit :
«Il est gentil, il fait de beaux jardins. » La liberté,
l'invention, la culture sont aujourd'hui en danger.
(1) www.gillesclement.com (2) Ed. Aubanel.
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http://www.myspace.com/nicoge
 
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