le clandestin
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 vive le feu

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nicogé
le clandestin
nicogé


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MessageSujet: vive le feu   vive le feu EmptyJeu 26 Avr 2007, 01:22

http://vivelefeu.blog.20minutes.fr/



[moi je suis toujours un peu mal à l'aise avec le rapport de la gauche de la gauche avec l'antisémitisme... le passe ssur "critiquer le gouvernement israëlien" ce n'est pas être antisémite, avec sa part de vérité justement, mais dans ce contexte, en est pour moi un exemple... (comme d'autres choses sur ce blog.)


mais le reste parle de lui-même!]



Où L'on Découvre, Abasourdi(e), Que La "Sarkophobie" Est Un Antisémitisme

(Je vous préviens: ça va être un loooong billet.)
vive le feu Medium_hp_scanDS_66151042740.2


Cette semaine, "Le Point" décline, pour la promotion de Nicolas
Sarkozy, un argument qui pose définitivement ce noble hebdomadaire en
organe central de la finesse et de la dignité: la "sarkophobie" (le
mot, soyeux, est du taulier, Franz-Olivier Giesbert) est un racisme.



C'est Giesbert qui ouvre le bal, dans son éditorial.

Comme (presque) toujours, il se porte au secours de Nicolas Sarkozy,
qui vient de sortir grand vainqueur du premier tour de la
présidentielle.

Giesbert fait alors ce que font souvent les gens qui se positionnent du
côté du manche en se rêvant un destin de héros de la dissidence: il
essaie de nous convaincre qu'il y aurait une espèce de hardiesse à se
lover au creux de la puissance dominante.

En l'occurence, il présente Nicolas Sarkozy comme la victime d'un
harcèlement odieux, et lance - plus c'est gros, plus ça passe:
"Rarement un candidat à la présidence aura été sali à ce point pendant
une campagne. Traité de fasciste, d'eugéniste, d'étranger et même de
fou, Nicolas Sarkozy a été l'objet, de surcroît, d'une campagne
personnelle de basses eaux, particulièrement dans la blogosphère, qui a
fait apparaître ce qu'il faut bien appeler un lepénisme de gauche".



Il faut ici, pour bien mesurer l'ineptie du propos, se rappeler ce qu'a
été la réalité de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy.

Et ne jamais oublier que dans la vraie vie, Nicolas Sarkozy est devenu,
au fil des semaines, pour lui piquer des voix, l'homme qui dit tout
haut ce que Le Pen dit tout haut.

Un expert, Daniel Simonpieri, maire de Marignage, ex-FN, apparenté UMP,
l'a d'ailleurs très clairement confirmé: "Beaucoup d'électeurs FN ont
constaté que Nicolas Sarkozy disait les mêmes choses que Le Pen, mais
que lui avait une chance de les mettre un jour en application. Ils ont
donc voté utile".



Cela, répétons-le, c'est la réalité - précise, tangible, documentable.

Mais cette réalité ne fait pas du tout les affaires de Franz-Olivier
Giesbert, qui se voit mal assumer jusqu'au bout (et comme on le
comprend) la posture du gars qui passe une bonne part de son temps à
supporter, sur son blog et dans son hebdo, le monsieur qui "dit les
mêmes choses que Le Pen".

Alors Franz-Olivier Giesbert, très sereinement, construit une
réalité-bis, de substitution, une espèce de village Potemkine, plus
conforme aux élans où son coeur le porte.



Dans cette quatrième dimension, Nicolas Sarkozy ne flirte pas (du tout)
avec l'extrême droite, mais des rascals puants le "salissent" en le
traitant de "fasciste".

CQFD.



(Par parenthèse: je n'ai pas souvenir d'avoir entendu l'un(e)
quelconque des autres candidat(e)s traiter Nicolas Sarkozy de
"fasciste".)



Mais Giesbert ne s'arrête pas là.

Oh non.

Il ne se contente pas d'occulter que Nicolas Sarkozy dit les mêmes
choses que Le Pen: par un ahurissant tour de passe-passe, il énonce,
posément, que ce sont les adversaires politiques de Nicolas Sarkozy,
qui pratiquent un "lepénisme de gauche".

Force est alors de le reconnaître: ce mec n'a peur de rien.

Faut quand même avoir des cojones de toro andalou, pour oser balancer avec cet aplomb stupéfiant de si gigantesques énormités...



Mais ce n'est pas tout: l'éditorial de Giesbert n'est, si j'ose dire, qu'une mise en bouche.



Le plat de résistance est caché, dans le même numéro du "Point", aux
pages 80 et 81, sous la forme d'un entretien avec Max Gallo,
"historien".

Titre: "Dans les urnes, Sarkozy a réussi à résister à la diabolisation".

Notez le choix des mots: "diabolisation" nous rappelle, pour le cas où
nous aurions (déjà) oublié l'éditorial de Giesbert, que Nicolas Sarkozy
est une pauvre petite victime - et "résister" nous suggère que
cependant il tient ses rang et place, dans la clandestinité où de rudes
maquisards luttent contre la tyrannie de la bien-pensance.

La rue d'Enghien, c'est le plateau des Glières, en moins accidenté.



Max Gallo pense, comme Giesbert, que: "L'aspect vraiment particulier de
cette campagne, c'est la diabolisation de la personnalité de Sarkozy".

Mais Giesbert n'est que journaliste, alors que Max Gallo est fondé à
trouver dans l'Histoire des précédents au (long) martyre de Nicolas
Sarkozy, et ne s'en prive d'ailleurs pas: "Je ne vois pas d'autre
exemple d'exécration d'une personnalité, hormis à l'égard de Jean-Marie
Le Pen, depuis la haine vouée par l'OAS à de Gaulle ou celle des
antisémites contre Blum".

Dit-il.



Ne vous frottez pas les yeux: vous avez bien lu.

Ne cherchez pas les gentils messieurs en blanc dans la jolie nambulance: ils ne sont pas venus évacuer Max Gallo.



Vous avez compris le message qui se dissimule derrière l'outrance
échevelée de l'"historien": les impudent(e)s qui ont le front de ne pas
être pleinement d'accord avec Nicolas Sarkozy ne sont pas seulement des
représentants d'un "lepénisme de gauche", mais sont carrément les
héritiers de l'extrême droite nazie des années 30 (et 40).



(Nouvelle parenthèse, pour bien souligner que tout cela est dit par et
chez des gens qui poussent des petits cris à chaque fois que par
malheur quelqu'un dénonce les "rafles" de clandestins, genre oooooh,
aaaaaah, iiiiiih, fi donc, rafles, comment osez-vous?

Des gens qui, toute dignité bue, toute pudeur abandonnée, sautent à
pieds joints sur les barrières qu'ils ne cessent d'ériger pour les
autres.)



Max Gallo, qui a trouvé là un filon prometteur, s'empresse bien
évidemment de l'exploiter, avant qu'un autre penseur de renom, par
l'odeur alléché, ne vienne lui piquer sa trouvaille.

Invité à préciser "la raison" de la "diabolisation de la personnalité
de Sarkozy", notre historien, qui a sur notre inconscient des vues
profondes, répond (je vous jure que c'est vrai): "Un impensé, selon
lequel cet homme est un étranger: étranger à une tradition politique,
et d'origine étrangère, fils de Hongrois et descendant de juifs de
Salonique".



Voilà...



C'est (enfin) dit assez nettement: la sarkophobie est un racisme.

Impensé, il est vrai.

Mais un racisme.

Avec de gros morceaux d'antisémitisme - puisque, nous explique le bon
docteur Gallo, les "adversaires" de Nicolas Sarkozy, ces gens qui se
comportent avec le boss de l'UMP comme naguère "des antisémites contre
Léon Blum", voient en lui, confusément, un "descendant de juifs de
Salonique"...

(Troisième parenthèse, pour dire, quand même, que je me demande un peu
ce qui se passe dans le cerveau du gars, même historien, qui éprouve
soudain le besoin de sonder l'ascendance d'un concitoyen jusqu'à lui
trouver de possibles origines juives?

Je croyais - j'espérais - que nous ne verrions plus ce genre de chose?)



Je vous prie: un peu d'attention.



Nos intellectuels sarkozystes viennent de faire un tour de cadran.

L'"argument" (intelligent et courageux) de l'antisémitisme leur a déjà (beaucoup) servi.

Rappelez-vous: qui ne soutenait pas inconditionnellement les guerres du
gouvernement israélien était antisémite, qui ne soutenait pas
inconditionnellement les guerres du gouvernement étatsunien était
antisémite, qui osait critiquer un peu vivement les médias était
antisémite, et qui écrivait "La Misère du monde" était antisémite.

Mais c'est dit aujourd'hui sans plus aucun détour: les adversaires
politiques de Nicolas Sarkozy font directement preuve d'une certaine
forme, impensée, d'antisémitisme.

La boucle est bouclée...



Ne pas s'y tromper.

Ne pas se méprendre.

Ce qui se passe là est une première application concrète, strictement
politicienne, d'une entreprise de subversion de la réalité qui permet
de présenter les gens qui n'aiment pas que Nicolas Sarkozy dise les
mêmes choses que Le Pen comme de lointains (mais pas si lointains que
ça) héritiers du nazisme.

(C'est couillu, venant d'intellectuels qui par ailleurs prétendent réglementer l'usage du mot "fascisme".)



La manoeuvre est habile, qui permet aussi, une saloperie ne va pas sans
l'autre, de traîner dans la boue la gauche antiraciste / antifasciste
(qui ne cesse de mettre des petits bâtons dans les jolies roues de
George W. Bush et de son clone hexagonal), en la présentant comme
raciste et antisémite.



Rien de tout cela n'est véritablement nouveau: Gallo se débonde après
beaucoup d'autres, qui lui ont préparé le terrain - comme ce
"philosophe" qui a stipulé, avant de compter des Noirs, que
l'antiracisme était un antisémitisme; ou cet "écrivain" qui, après
avoir compté des Juifs, va désormais répétant que l'antiracisme est un
"communisme" de type soviétique; ou ce "politologue" halluciné qui
soutient ces temps-ci que l'antifascisme est un "terrorisme"
(intellectuel)...



L'édito délirant de Giesbert et l'affreuse divagation de Max Gallo ne
sont pas nés de rien, mais d'une "pensée" qui prospère depuis trop
longtemps - sous le couvert d'un iconoclasme à deux balles.

Cela pourrait, d'une certaine manière, nous rassurer.

Si, si.

Car cela signifie que cette "pensée" a fini par s'exténuer - faute, et
pour cause, d'arguments sérieux - et qu'elle n'existe plus que dans
l'anathème grotesque, et dans le déni de réalité.

(Big Brother: "La guerre c'est la paix"; l'antiracisme, c'est le racisme.)



Mais voilà: il y a encore une presse (et une édition), pour diffuser la
triste prose d'une réaction épuisée - en passe d'être enfin démasquée.

Une presse, pour donner encore de l'écho à ce qu'il faut bien considérer comme des insultes.

Max Gallo: "Plutôt que d'une lepénisation de Sarkozy, je crois juste de parler d'une lepénisation de ses adversaires".



Hé.

Max Gallo.

Tu sais ce qu'ils te disent, les "adversaires" de Nicolas Sarkozy?
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyJeu 26 Avr 2007, 10:37

Citation :
(Big Brother: "La guerre c'est la paix"; l'antiracisme, c'est le racisme.)

bah va faire comprendre ca au gens... cela étant merci George Orwell...
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nicogé
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyMer 02 Mai 2007, 20:06

La (Très Sale) Vilenie Du Mercredi

vive le feu Medium_medium_Spinoza-1


C'est devenu quelque chose comme un rendez-vous: lundi, ravioli, mardi, spaghetti, mercredi, vilenie de Philippe Val.



On en vient, quand le boss de "Charlie Hebdo" ne lâche pas, dans un
éditorial grotesque, sa dégueulasserie du mercredi, à se demander s'il
va bien.



S'il n'est pas souffrant.



Là, ce matin, qu'on se rassure: il est en pleine forme.



Sa vilenie du jour en témoigne, qui devrait encore une fois révolutionner l'historiographie de l'obscénité sur canapé.



Val commence en raillant, pour s'échauffer, le "gros succès" des petits candidats au premier tour.



Il écrit: "Si on cumulait les scores des partis de gauche et de droite
qui ont soutenu le non au référendum européen, on arriverait à un petit
25 %".



Il en tire la seule conclusion possible, à ses yeux: "La gueule de bois européenne est sévère".



Il précise: "Il faut dire que le monde merveilleux que nous devions habiter après la victoire du non n'a pas été livré".



C'est, naturellement, complètement crétin, et totalement hors-sujet: le
moindre enfant de cinq ans moyennement versé dans le bla-bla
d'après-scrutin a parfaitement compris qu'il n'a pas vraiment été
question d(e l)'Europe dimanche dernier dans l'isoloir, que l'électorat
noniste des partis de gauche a dès le premier tour voté "utile" comme
un seul homme, et que c'est grâce aux voix de cet électorat, et à ces
voix seulement, que Royal a pu se qualifier pour le second tour.



(Moyennant quoi elle a, sitôt sélectionnée, lancé de vibrants signaux amoureux en direction de François Bayrou...)



Mais Philippe Val ne cultive pas seulement le degré zéro du commentaire
politicien: il est, aussi, épouvantablement vindicatif, et n'a toujours
pas digéré que des Françai(se)s mal éduqué(e)s aient massivement voté,
en 2005, sans tenir le moindre compte, les rascals, de son
obsessionnelle mélopée oui-ouiste.



Le Duhamel du pauvre énonce alors, très posément, que: "Le seul plan B
qu'on a vu, c'est le pont idéologique unitaire qu'a bâti Dieudonné en
votant pour Bové tout en soutenant Le Pen".



Hhhhhhh...



On a beau avoir l'habitude: ça fait quand même quelque chose, de lire
semaine après semaine de si minables saloperies dans un canard qui a
tout de même été, il y a quelques centaines d'années, un peu rigolo...



Dans le cerveau effroyablement tourmenté du (tout) petit penseur de la
rue de Turbigo (où se fabrique "Charlie Hebdo"), Le Pen et José Bové
sont dans le même esquif, et c'est Dieudonné qui tient la barre.



A un moment donné, quelque chose a fait que les neurones de Philippe
Val ont fini par se connecter, pour lui souffler, c'est absolument
effarant, que rien ne différenciait José Bové du Pen.



Dans la vraie vie, évidemment, ce n'est pas exactement ce qui se passe - on est un peu confus d'avoir à le signaler.



Dans la vraie vie, quand Dieudonné a voulu s'immiscer, il y a de cela
quelques semaines, dans la pétition appelant Bové à se présenter, les
initiateurs de ladite ont mis exactement trois secondes à lui répondre
que ça n'allait pas être possible.



Et Bové lui-même a réagi en moins d'une heure, pour inviter l'intrus à passer (très) au large.



Mais la vraie vie a ceci de pénible, du point de vue de Philippe Val,
qu'elle interdit, en ce cas précis, la calomnie: aussi préfère-t-il
s'en affranchir - et c'est vrai que tout devient tellement plus facile,
quand on emménage dans la quatrième dimension.



Dans la vraie vie, on est là encore désolé d'avoir à le répéter, ce
n'est pas José Bové, qui a passé de longues semaines à murmurer des
trucs bien salaces à l'oreille des fans du Pen: c'est Nicolas Sarkozy.



Mais à la veille du second tour de la présidentielle, Philippe Val
préfère mettre en garde contre un axe Bové-Le Pen qui n'existe que dans
son imagination ravagée - plutôt que de nous rappeler que c'est Nicolas
Sarkozy qui, dans la vraie vie, dit tout haut ce que le patron du FN
pense tout haut.



Il est vrai: ce n'est pas José Bové, mais Nicolas Sarkozy, qui a
récemment flatté l'encolure de Philippe Val en lui assurant qu'il était
à donf pour la liberté d'expression - pendant que de l'autre main il
faisait condamner un dessinateur coupable d'avoir, sacrilège,
caricaturé un keuf.



De sorte que Philippe Val, à cinq jours du second tour, se garde bien
de stigmatiser la sévère lepénisation de l'esprit de Nicolas Sarkozy,
préférant le présenter dans son édito de ce matin, ouch, le coup est
d'une extrême rudesse, en ami "des compagnies d'assurance"...



Philippe Val peut alors, exhumant une sombre connerie que Bové lui-même
a clairement confessée comme telle, nous rappeler, pour le cas où nous
l'aurions déjà oublié, que les altermondialistes sont des antisémites -
alors que le principal défaut de Nicolas Sarkozy est de rouler pour les
assureurs...



Ca donne, sous la plume de Val, ceci, qui pue très fort: "Que peuvent
bien avoir en commun ces trois-là [Dieudonné, Bové, Le Pen]? Plus de
choses qu'on ne pense, et notamment la conviction que c'est le Mossad
qui a intérêt à commettre des attentats contre les synagigues en
France... C'est le genre de foi commune qui crée des liens"".



(Noter le "plus de choses qu'on ne le pense"...)



Et en effet, Bové, en 2002, avait lâché, sur les attaques visant des
synagogues, cette fort triste connerie: « Il faut se demander à qui
profite le crime. Je dénonce tous les actes visant des lieux de culte.
Mais je crois que le gouvernement israélien et ses services secrets
ont intérêt à créer une certaine psychose, à faire croire qu'un
climat antisémite s'est installé en France, pour mieux détourner les
regards.»



Mais.



(Il y a un (très gros) mais.)



Ce que Val "oublie", c'est que Bové a très clairement reconnu qu'il avait, sur ce coup-là, salement déconné.



Déclarant d'abord: "J'ai présenté mes excuses à la communauté
juive. Mes propos, à mon retour de Ramallah, ne pouvaient pas être
compris. Ils ont choqué, dans un contexte de souffrance, des familles
juives françaises".



Puis: "C'est une véritable erreur, qui a fait mal à la communauté
juive, et qui m'a fait mal à moi, parce que je me suis retrouvé
accusé de ce qui est à mes yeux un crime absolu: l'antisémitisme".



Un "crime absolu: l'antisémitisme".



Difficile d'être plus net.



Mais Val préfère, dans "Charlie Hebdo", effacer jusqu'au souvenir de
cette séquence - exactement comme la "Pravda" escamotait jadis les
portraits des apparatchiks tombés en disgrâce.



Aux yeux de Philippe Val, qui n'en finit jamais de réagencer le réel en
fonction de ses besoins idéologiques, le mea culpa de Bové n'a aucune
espèce de valeur - alors que Nicolas Sarkozy est forcément sincère,
quand il écrit à Val qu'il adore les caricatures.



En sorte que Bové, même après avoir posé que l'antisémistisme est pour
lui un crime absolu, reste, sous la plume dégueulasse de Val,
(sournoisement) raciste, alors que Sarkozy est, je cite, rappelons-nous
l'édito où le boss de "Charlie Hebdo" le "remerciait", un homme de
"valeurs qui ne se discutent pas".



Pour nous vendre l'idée que Sarkozy est rugueux, certes, mais bon au
fond, Val a besoin de nous fourguer d'abord un moustachu aveyronnais
d'apparence accorte, mais profondément lepéniste.



Son "plus de choses qu'on ne le pense" est, de ce point de vue, un pur
chef-d'oeuvre de saloperie insinuatrice - mais qui, et pour cause, ne
sera jamais documentée.



Dans la calomnie cent fois répétée, Philippe Val excelle.



Dans le mensonge par omission, Philippe Val se la donne, grave.



Dans la fabrication d'une vilaine gauche imaginaire, Philippe Val est douzième dan.



Philippe Val peut dès lors énoncer crânement qu'il votera "pour
Ségolène Royal": on voit très bien dans quel camp le rangent ses
procédés répugnants.


(notez, jene savais pas, pour les propos de Bové...)
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyJeu 03 Mai 2007, 01:17

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tjark
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyJeu 03 Mai 2007, 13:39

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Mokozore
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyJeu 03 Mai 2007, 16:45

je suis en train de regarder, très intéressant tjark, merci pour le lien
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyJeu 10 Mai 2007, 00:24

arrêtez d'achetez Charlie Hebdo!





LVDM (La Vilenie Du Mercredi)

vive le feu Medium_medium_Spinoza-2


On est mercredi, et le mercredi est le jour de la vilenie hebdomadaire de Philippe Val, patron de "Charlie Hebdo".



La semaine dernière, Philippe Val, rappelez-vous, avait placé la barre
très haut, nous présentant José Bové comme une espèce de clone de
Jean-Marie Le Pen: de sorte qu'on attendait avec une certaine
impatience le nouveau numéro de "Charlie Hebdo", en se demandant mais
que va-t-il bien pouvoir trouver encore?



Réponse: Philippe Val trouve, cette semaine, avec sa coutumière
finesse, que les gens qui ont voté il y a deux ans contre le TCE sont,
à quelques nuances près, les mêmes qui viennent de porter Nicolas
Sarkozy au pouvoir.



Il doit y avoir un nom, en médecine, pour le mal (pernicieux) dont souffre le boss de "Charlie Hebdo".



Philippe Val, revenant sur la victoire de Nicolas Sarkozy, écrit
d'abord: "Cette campagne et cette défaite, pour décevantes qu'elles
fussent, ont eu l'avantage d'être démocratiques".



Immédiatement après avoir asséné cette noble vérité, Philippe Val,
posément, lâche sa bombe conceptuelle: "Contrairement à la campagne du
référendum sur la Constitution européenne, où l'insincérité et les
mensonges ont triomphé, chacun a défendu sincèrement ses idées".



On relève, au passage, que Nicolas Sarkozy est un homme sincère.



On le note, soigneusement.



Pour ne pas l'oublier.



Nicolas Sarkozy est sincère, et les militants du "non" étaient des menteurs.



Youpi.



Philippe Val, cela va de soi, n'apporte (et pour cause) aucune espèce
de commencement de preuve: il se contente, comme à son accoutumée, de
lâcher sur celles et ceux qui n'ont pas voté comme lui en 2005 une
bonne grosse menterie, bien dégueulasse.



La seule fonction des tragiques divagations de Philippe Val est ici de
punir encore les immondes salauds qui ont voté "non" au TCE (malgré les
injonctions de Philippe Val).



Pour châtier les impudent(e)s, Philippe Val est prêt à beaucoup, et ce
beaucoup prend, cette semaine encore, la forme d'un affolant délire.



Philippe Val remarque d'abord que: "La version officielle de la cause
du rejet du traité européen, c'était son excès de libéralisme".



Philippe Val trouve ça "étrange".



Pourquoi étrange?



Parce que "le même nombre d'électeurs [qui avait en 2005 voté contre le TCE] vient de donner la victoire à Sarkozy".



Ces deux propositions, et la façon dont Philippe Val réussit à les
articuler, marquent d'une pierre blanche l'histoire des idées.



Philippe Val, ici, nous suggère en effet qu'il y avait une version
cachée, derrière "la version officielle de la cause du rejet du traité
européen".



Philippe Val découvre là, c'est important, une espèce de conspiration des rascals qui ont voté "non".



Philippe Val, confusément, devine que ce n'est pas du tout parce que
l'Europe rêvée du président Estaing leur semblait trop lourdement
lestée de libéralisme, que 55 % de Françai(se)s l'ont rejetée (en
dépit, répétons-le, des injonctions de Philippe Val).



C'est un peu comme si Philippe Val nous confiait que les haricots verts, en vérité, ne sont pas verts - mais rouges, disons.



Un peu comme si Philippe Val nous disait: "La version officielle est
que les haricots verts sont de couleur verte - mais je suis quant à moi
en mesure de vous révéler que les haricots verts sont rouges".



La seule différence est que même quelqu'un d'aussi extraordinairement
doué pour l'irrationnel que Philippe Val aurait sans doute un peu de
mal à trouver des arguments, si débiles soient-ils, pour nous
"démontrer" que les haricots verts sont rouges.



Alors que là, pardon, pour ce qui est de prouver qu'il y avait une
version occulte derrière la "version officielle" du "non" au TCE, la
preuve était sous nos yeux: Philippe Val n'a eu qu'à se baisser, pour
la ramasser.



Cette preuve tient dans ces deux statistiques: 55 % (2005), 53 % (2007).



Faut imaginer la joie de Philippe Val, quand il a découvert soudain que
le "non" était passé il y a deux ans avec 55 % des suffrages, et que
Nicolas Sarkozy était passé dimanche avec 53 %.



Dans son bureau de la rue de Turbigo, Philippe Val a, d'après des
témoins, lâché un gigantesque: "BON SAAAAANG, MAIIIIS C'EST BIIIIIIEN
SUUUUUUR!!!"



Il s'est alors précipité sur le pauvre Charb et le pauvre Tignous,
dessineux à "Charlie Hebdo", pour leur gueuler dans l'oreille: "VOUS
SAVEZ QUOI, LES GARS?"



Le pauvre Charb et le pauvre Tignous lui ont répondu: "Non, Glorieux
Phare De La Pensée - nous ne savons rien, peux-tu nous éclairer?"



Philippe Val: "Je viens de réaliser que les pédés hurleurs qui ont voté
contre le TCE, non contents, viennent aussi d'élire Nicolas Sarkozy!"



Tignous: "Ah tiens, et comment cela, Merveilleux Chef?"



Val: "Ben c'est tout simple, 55 % dans un cas, 53 % dans l'autre, suffit de comparer."



Charb: "La puissance de vos déductions déplace des montagnes, Vénérée Lumière".



Val: "Je te le fais pas dire, et j'espère que tu sauras t'en souvenir, la prochaine fois que "Le Monde" fera mon hagiographie".



Charb: "Je ne vous trahirai (toujours) pas, Grand Val".



Rasséréné par l'exemplaire fidélité de ses troupes, Philippe Val
reprenait alors son édito, écrivant: "[Cela] prouve que la vraie raison
[du "non" au TCE] était ailleurs: du côté d'un nationalisme qui
répugnait à abandonner de la souveraineté".



(Noter la formulation, façon "X-Files"...)



En d'autres termes: celles et ceux qui ont voté "non" en 2005 étaient d'étroits nationalistes, façon Qui-vous-savez.



Philippe Val, une fois énoncée clairement sa triste saloperie de la
semaine, la répète aussitôt, pour le cas où on l'aurait mal compris:
"Sarkozy, c'est une deuxième victoire [après le "non" d'il y a deux
ans] du drapeau national et des valeurs qu'il drape contre le monde
moderne, métis et mutant".



Puis Philippe Val fait une minuscule concession au réalisme, en
observant que "ceux qui ont voté non et ceux qui ont voté Sarkozy ne
sont évidemment pas symétriquement les mêmes".



Mais c'est pour aussitôt affirmer que si, quand même, ils sont quand
même un peu les mêmes, puisque aussi bien: "Un certain nombre de
millions, ceux qui font la différence et emportent la victoire, ne
voient pas de contradiction entre le non au traité constitutionnel et
l'élection de Sarkozy".



Philippe Val a parlé.



Dans "Charlie Hebdo", la semaine prochaine, Philippe Val nous racontera
comment les salauds du "non", qui sont des bêtes sauvages, ont porté
Saddam Hussein au pouvoir.
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyVen 11 Mai 2007, 22:47

Nationale

vive le feu Medium_257269-1


Depuis dimanche soir, je me demandais: qu'est-ce qu'ils vont bien pouvoir trouver?



Qu'est-ce qu'ils vont bien pouvoir trouver, ces pauvres imprécateurs,
ces piètres penseurs dont les idées triomphent partout, mais qui
essaient depuis des années de se poser en iconoclastes, affreusement
seuls contre les centaines de milliards d'islamo-gauchistes qui barrent
le boulevard Saint-Germain?



Qu'est-ce qu'ils vont bien pouvoir trouver, nos briseurs de tabous
appointés, maintenant que leur philosophie règne sur l'Elysée, pour se
poser encore en maquisards minoritaires - et pour continuer à lancer
dans les pages de bulletins aussi confidentiels que "Le Point" ou
"Charlie Hebdo" de vibrants appels à résister?



La réponse est venue, comme souvent, du "Figaro", feuille clandestine
où se publie chaque vendredi une courageuse exhortation du bloc-noteur
Ivan Rioufol à ne jamais céder surtout à la tyrannie du bien-pensisme
joséboviste.



J'exagère à peine: Rioufol, dont le délire hebdomadaire ferait presque
passer les affreuses divagations d'un Redeker pour des comptines, se
voit et se vit, depuis des années, comme un "résistant".



Quand il publie un épais recueil de ses misérables errements, il appelle ça, modestement: "Chroniques d'une résistance".



On a là Rol-Tanguy, et on ne le savait pas.



(Il est vrai que tout est permis, quand le nouveau maître du pays a pu
tranquillement énoncer, pendant sa campagne, que la France n'avait
jamais cédé à la passion totalitaire - contrairement à ce que pourrait
laisser penser un rapide survol de l'historiographie officielle des
années 1940...)



Ce matin Rioufol salue, dans sa tribune figaresque, une "révolution":
il s'agit, on l'aura deviné, de l'élection, dimanche, de Nicolas
Sarkozy.



Tout le monde se rappelle naturellement que Nicolas Sarkozy était déjà
au pouvoir le mois dernier, ainsi d'ailleurs que l'année dernière,
quand Vincent Bolloré faisait affaire avec le ministère de l'Intérieur.



De sorte que la révolution que Rioufol applaudit n'est qu'assez relative.



Mais on aura compris que notre bloc-noteur, qui résistait hier, veut
aujourd'hui poser au révolutionnaire: il nous dira bientôt qu'il était
sur les barricades, le jour où les colonnes blindées nord-coréennes ont
voulu empêcher le fier peuple de France d'élire Nicolas Sarkozy.



Là encore, vous allez voir: j'exagère un peu, mais pas trop.



Rioufol écrit, tenez-vous bien: "Le mur est tombé".



Car un mur, dont nous sommes invité(e)s à comprendre qu'il était au
moins aussi haut que celui de Berlin, "depuis des décennies (...)
maintenait la France dans un monde fictif où des garde-chiourmes
interdisaient d'appeler un chat un chat".



Parole d'expert: pour tout ce qui touche aux "mondes fictifs", Rioufol est médaille d'argent.



Dans la vraie vie, répétons-le, Nicolas Sarkozy était ces derniers
temps à l'Intérieur, où il appellait un chat un chat et certains jeunes
"cette racaille" - cependant que tel bloc-noteur du "Figaro" laissait
chaque semaine libre cours à ses tristes phobies: les garde-chiourmes,
dans la vraie vie, étaient moyennement performants, pour des Vopos.



Mais la vraie vie, on l'a compris, n'entre jamais dans le petit morceau
de "Pravda" que "Le Figaro" publie chaque vendredi - en sorte que
Rioufol peut lancer des flagorneries dignes de celles qui saluaient
jadis au saut du lit le camarade Staline, sans qu'aussitôt ses
employeurs ne le fassent accueillir dans une maison de repos.



Exemple: "Pour avoir su imposer la liberté de ton que la droite
honteuse n'osa jamais tenir, Nicolas Sarkozy bouleverse la pratique
politique".



Honneur Au Glorieux Camarade Sarkozy!



Encore une dizaine de coups de langue de la même inspiration, et le
camarade Rioufol devrait avoir bientôt, près de celle de Stakhanov, une
statue à son effigie: ce ne serait que justice, parce qu'on peut dire
beaucoup de choses, mais pas qu'il ménagerait son investissement, dans
la flatterie frénétique.



"La révolution annoncée est en marche", écrit-il par exemple.



"En élisant un fils d'immigré (...) les Français ont tourné la page, laissant le socialisme à la naphtaline".



Précise-t-il.



J'aime beaucoup ce "fils d'immigré", dont la teneur en dignité n'est pas (du tout) négligeable.



Dans la vraie vie, naturellement, le "fils d'immigré" ne vient pas
d'apparaître dans nos cieux politiciens: il est pouvoir depuis cinq
ans, et sa "liberté de ton" s'est résumée ces derniers temps à un
plagiat (décomplexé) de la propagande péniste - en particulier sur le
sujet de l'immigration.



Rioufol, patiemment, construit son village Potemkine.



Pour autant, il ne délaisse pas complètement, et c'est la réponse à la
question posée au tout début de ce billet, son habituel vocabulaire de
vrai-faux maquisard des idées, puisqu'il écrit: "Le courage", slurp,
sluuuurp, "qu'a mis Nicolas Sarkozy à dire les choses, bravant
l'intolérance, l'oblige à une semblable résistance contre ceux qui
s'opposent déjà aux réformes annoncées".



Le candidat qui stigmatisait les musulmans égorgeurs de moutons nous
est donc présenté comme le héros qui a "bravé l'intolérance": je me
demande, il faut que je vérifie, si un tel propos n'a pas été bêtement
recopié dans un vieux numéro des "Izvestia".



Reste la "résistance": ouvrons "Libération", où on lit ce matin que
plusieurs centaines de militants d'extrême droite ont paradé mardi soir
dans les rues de Paris, "cagoulés et masqués", portant "pour certains
des torches allumées"...



Imaginons je vous prie que 500 gamins des banlieues déboulent sur Paris, ce soir.



Cagoulés.



Masqués.



Avec des torches allumées.



D'après vous.



Que ferait la police?



Là, tout s'est bien passé.



"Libé" rapporte ce témoignage émouvant: "Il n'y avait pas l'ombre d'un flic sur le parcours".



Et précise que les CRS "sécurisaient" de loin.



Il est vrai: la police venait de passer un peu de temps à interpeller "préventivement" 200 "manifstants antifascistes".



(On voit par là que la police a tout l'air de considérer, comme les
penseurs de chevet de Nicolas Sarkozy, que l'antiracisme est une
imposture criminogène.)



J'adore la notion d'interpellation préventive, déclinaison au pied levé des guerres préventives de Qui-vous-savez.




Puis je lis en écrivant ce billet qu'"un ingénieur, interpellé à
l'issue d'une manifestation mercredi soir", sans y avoir participé,
"dit avoir été blessé à coups de matraque à la sortie du centre de
rétention du XVIIIe arrondissement", et "porte plainte".



Rassemblés, certains faits, au bout de quelques jours seulement,
signalent déjà un climat: la révolution que le résistant du "Figaro"
appelle de ses voeux serait, comme qui dirait, trop nationale pour être
honnête.
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyDim 13 Mai 2007, 18:46

13.05.2007

Investigation(s) De Haut Niveau

vive le feu Medium_hyene


Dominique de Montvalon loue (hier), dans "Le Parisien", le bouquin où
deux élégantes salariées du quotidien vespéral payant de Jean-Marie
Colombani ("Le Monde") font, d'après lui, cette révélation absolument
bouleversante: "Royal, qui avait de toute façon l'intention de
bousculer le PS et de foncer, aurait perdu ses derniers scrupules en
découvrant que son compagnon "papillonnait"".



On a là, on le voit, du journalisme d'investigation de (très) haut
niveau - pour qui du moins aurait le nez rivé au parties intimes de ses
compatriotes.



Voyez la tournure de l'hommage montvalonique: le gars justifie
l'enquête crypto-culière de ses deux consoeurs par ce qu'il estime être
de la (très) haute politique: si François Hollande avait moins
"papillonné", le cours de la campagne s'en serait trouvé changé.



Je croyais, bêtement, que Ségolène Royal était simplement de droite -
mais pas du tout: elle adapte son discours au gré du vol de son
iphiclides podalirius de compagnon.



Si c'est vrai, cette information, déterminante, aurait dû bien sûr être
portée à la connaissance du lectorat du quotidien vespéral payant de
Jean-Marie Colombani - lectorat qui n'a pourtant jamais su que Ségolène
Royal partageait la vie d'un tombeur ailé*.



Comment se fesse?



La réponse est dans le dernier billet, burlesque, de la "médiatrice" du
quotidien vespéral payant de Jean-Marie Colombani, Véronique Maurus,
dont la fonction est, je le rappelle, de justifier, une fois par
semaine, les divagations du "Monde".



Elle écrit, par exemple: "Ce n'est (...) pas la première fois, tant
s'en faut, que des collaborateurs du journal, frustrés par la place
limitée qu'offrent nos colonnes (...), se défoulent dans l'édition".



Si mesdames Bernstein et Woodward ont gardé pour elles que François
Hollande papillonnait, c'est notamment parce qu'elles n'ont pas trouvé,
les pauvres, assez de place pour l'écrire, au cours des six derniers
mois, dans le quotidien vespéral payant de Jean-Marie Colombani.



C'est une magnifique histoire, que je raconterai à mes enfants à la
veillée de Noël, mais qui a ceci de con, finalement, qu'elle ne tient
pas la route - puisque Ségolène Royal, rappelez-vous, "avait de toute
façon l'intention de bousculer le PS et de foncer".



Alors vous me direz, Joe, t'es gentil, mais franchement, ce bouquin, ces ragots, who (the fuck) cares?



Je suis d'accord - mais pas complètement.



Il est ici question, ne pas s'y tromper, de continuer à nous
dépolitiser, en nous donnant à croire que la politique serait cette
espèce de reality show à deux balles où des journaleuses du "Monde"
aiment à souligner que Ségolène Royal était porteuse, tel jour à telle
heure, de telle petite casaque blanche toute simple - pour mieux se
plaindre ensuite, et pourquoi se gêner, de n'avoir jamais eu la place
de signaler que François Hollande papillonnait grave.



(Et ça mériterait bien sûr d'être méticuleusement démont(r)é.)



Dominique de Montvalon, dont le journal n'est pas le moindre pivot de
ce dispositif d'aliénation, ose d'ailleurs, au détour de son éloge du
bouquin de ses consoeurs, une observation qui devrait normalement lui
valoir d'être badigeonné de plumes et de goudron: "Ségolène (...) aime
trop les sondages".



Relisez lentement, sans jamais oublier que le diagnostic est formulé
par un boss du "Parisien": "Ségolène Royal aime trop les sondages".



Oui-da, l'ami, c'est très finement observé.



Mais comme on regrette que "Le Parisien" l'ait tellement tu, pendant qu'elle faisait campagne.



Il est vrai: "Le Parisien" était fort occupé à nous fourguer, jour
après jour, des sondages par millions d'hectolitres - souvent
contradictoires, mais l'essentiel était, n'est-ce pas, de vendre sa
came avariée à la populace.



De la gaver de sondages, pour la maintenir dans l'idée que la grande politique se jouait là - dans les pourcentages.



Et pour mieux lui enseigner ensuite, ah, la rude leçon, qu'il ne
fallait finalement pas trop aimer les sondages: Tartuffe's not dead.



Soyons précis: on n'a ici, et c'est je pense une évidence, aucune espèce de sympathie pour Ségolène Royal.



Ooooh non.



Aucun début non plus de commencement de bienveillance pour les tristes
clowns libéraux de la rue de Solférino, qui n'ont cessé dans leur
campagne, à grands coups d'effets d'annonce, de jouer des médias.



Pour autant: on a moins de sympathie encore pour les courageux limiers
de la vingt-cinquième heure - qui fondent aujourd'hui sur les
vaincu(e)s pour leur fou(a)iller le coeur, le cul, et les sondages.













* Comme l'a fort bien souligné Daniel Schneidermann sur son blog.
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MessageSujet: Re: vive le feu   vive le feu EmptyLun 21 Mai 2007, 23:04

"Nike" A Dit

vive le feu Medium_373.2




Je lisais hier, dans le "Journal du Dimanche", aka le "JDD", qu'il y a
plein de gens qui sont moyennement satisfaits de leur sort, du côté de
chez "Nike" Sarkozy.



Je rappelle ici que "Nike" est le sobriquet du nouveau chef de l'Etat.



Je rappelle que cet affectueux surnom est né du constat que Nicolas
Sarkozy, que les télés nous montrent vingt à quarante fois par jour en
train de courir devant des keufs, porte, lorsqu'il fait du jogging, un
short Nike, des chaussettes Nike, et des Nike Air 5595 B 45 (modifiées
59).


vive le feu Medium_file_254444_146992.3




Et donc, il y a de la "déception" chez les "recalés", nous dit le "JDD".



Des personnages comme Yves Jégo, Peter Lellouche et Nathalie
Kosciusko-Morizet ont semble-t-il chopé les winnies, en découvrant
qu'ils n'auraient pas le moindre sous-secrétariat d'Etat, même
ultra-merdique, dans le gouvernement Fillon 1.



On peut du reste les comprendre - voilà des gens qui n'ont cessé de
s'accrocher aux revers de "Nike", façon crampons d'élite, pour
finalement se faire doubler dans le sprint final, comme de foutues
coiffeuses, par de tristes bouffons d'ouverture: y a franchement de
quoi se les bouffer de rage.



Mais ce qui est vraiment intéressant, dans le papier du "JDD", c'est
l'annonce que, "dans la vague de nominations qui suivra les
législatives", Fillon "devrait encore "recruter" une dizaine de
secrétaires d'Etat".



Histoire, justement, de ne laisser personne sur le bord du chemin: rien
n'est plus dangereux qu'un UMP déçu abandonné à sa rancoeur.



Bon, quand je dis que c'est intéressant, j'en rajoute un peu, on ne
parle pas ici de grande politique, mais tout de même: le nouveau régime
vient de nous infliger, avec la complicité active (et traditionnelle)
de ses journaleux de chevet, d'interminables communiqués, sur le thème:
"Aaaaaapprochez, m'sieurs-dames, eeeeentrez, voyez de vos yeux comme ce
gouvernement est resserré, voyez la fine équipe, si peu de ministres et
de sous-ministres, fraaaaaaaanchement, c'est du jaaaaaaamais vu, "Nike"
a promis, "Nike" a tenu, merci qui, merci, "Nike"".



Et que 'découvre"-t-on soudain, sans véritable surprise il est vrai
(car il faut vraiment être journaleux ou simple d'esprit pour avoir cru
un seul instant aux racontars de ces gens-là)?



On découvre que cette maaaaaagnifique parcimonie gouvernementale n'est
qu'une minable escroquerie, une de plus - de la poudre aux yeux du
pauvre con de votant, puisque aussi bien, dans la vraie vie, l'honnête
Fillon envisage déjà, rappelez-vous, de recruter une dizaine de
maroquiniers supplémentaires.



Au temps pour le gouvernement le plus miniaturisé de l'histoire de
l'humanité: la belle fable qui mettait presque des larmes aux yeux de
Brice Hortefeux était (encore) un gros bobard.



"Nike" a promis, "Nike" a tenu - mais il n'aura pas tenu longtemps: quelques semaines seulement, le temps d'enfumer le populo.



Vous me répondrez: ça serait plutôt bien, que le gars continue à ne
jamais faire comme il avait dit qu'il ferait, on a dans le coin deux,
trois sans-papiers qui ne s'en porteraient que mieux.



Mais quelque chose me dit que certaines promesses, elles, seront tenues...
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